Bas les pattes.
Bande de cons aux trémolos crispants, salauds de la staraque ou de mon cul, touchez pas si vous connaissez pas. Vous incarnez la bêtise, vous incarnez le spectaculaire, vous incarnez l'image.
Pas touche à Brel, lui avait une âme.
Pas touche à Ferré, lui il vous aurait pissé à la raie.
Pas touche à Renaud, lui croyait qu'il pouvait faire bouger les choses.
Touche pas à mes poètes, société de corrosion, de corruption, saleté, moisissure.
Morues platinées, étalez vos peaux éphémères et vos seins grotesques, couillons aux airs angéliques, affichez vos torses gluants et luisants. Et tartinez-nous de cynisme, de ruptures et d'amours factices, arrosez-nous de votre fric fric fric.
Balancez vos dollars, mais touchez pas aux poètes.
Chantez pas Ferrat, citez pas Brassens. Dans vos bouches aux lèvres gonflées, les mots se décomposent, se gorgent d'amertume et de mesquinerie.
Pas le droit de salir mes poètes.
Touche pas, ou sinon je vais pleurer.