Cours de maths

Et la dame accélère sa craie. Les lettres crient et se déforment, elles s'allongent dans son délire croissant. La craie est de plus en plus petite, et la dame va de plus en plus vite. Elle a oublié le monde extérieur. On sent qu'elle approche l'orgasme. Le tableau noir se remplit à une vitesse telle qu'elle en efface au fur et à mesure pour le re-remplir. De quoi attraper une sinusikse. J'ai mal à la tête. Depuis deux heures, elle blanchit un tableau. La craie est morte, elle en prend une autre. On a que des tables. Avant, du temps de Prévert, dans les pupitres d'écoliers, on pouvait cacher des oiseaux. Mais là... Sans un regard, elle nous lance, d'une voix hystérique :
"Prenez ceci en note, ça vous servira plus tard, après la terminale !"

Oh, on parie ?

A tous les gens qui arrivent à rêver sur les maths, et je sais qu'il y en a. Des gens qui ont l'intuition, qui cherchent, et qui on dédié leur vie à imaginer des univers de chiffres où tout serait parfait. Vous tous, matheux qui y croyez, qui trouvez la Beauté dans les équations, je vous tire mon chapeau. Ce ne sera pas ma voie, mais je vous salue, vous êtes des rêveurs comme les autres, vous cherchez un idéal. La poésie est partout, même au plus profond des courbes représentatives. Pour moi, c'est trop dur d'aller la chercher... Vous êtes des chercheurs de trésors, cherchez, cherchez toujours, insatiablement. C'est une belle quête. Faites gaffe quand même de tenir ça à l'écart des militaires, s'il vous plait, je voudrais vivre vieux. Faudrait pas que je sois soufflé par une bombe internationale avant d'avoir profité des dix jours d'essai gratuits à WoW.

Comments

[Pierre]

Je réfute!
C'est gratuit.

[OTRV]

Et encore et toujours... relent unique et uniforme de chaque article de ce blog, le commenter dans l'exhausitivité serait une répétition continuelle et indéfinie. La propre quête de la différence passe par son acceptation. Certains rebelles extrémistes se prétendent les chantres de l'intolérance. Sans l'assumer, tu es leur frère, Chantecler. Sans le vouloir peut-être même. Passons, après la métaphorisation colorifère, à l'explicitation. Trop de stigmatisation nuit, même camouflée par un désir formulé d'acceptation. Qui se retrouve d'ailleurs condescendant, là pour la forme et pour éviter ce genre de commentaires. La quête de l'abstraction devrait être à l'abri de désobligeances, tout au moins de ta part.